Les brasseurs valentinois qui jouent la carte ultra-locale
Impossible de parler circuit court sans dépasser le simple argument marketing. Plusieurs brasseries de Valence prennent ce principe à bras-le-corps, non par effet de mode, mais par conviction profonde.
Des céréales de la Drôme pour l’orge de la bière
Depuis trois ans, la Drôme est en effervescence : le nombre de fermes cultivant de l’orge brassicole sur le département ne cesse de croître (source : , collectif régional). La malterie Soufflet à Chabeuil, par exemple, transforme désormais plusieurs centaines de tonnes d’orge engagé dans des logiques durables.
Pour les brasseurs, c’est une aubaine : la Brasserie de l’Olive (quartier Valence Sud) travaille à 80% avec du malt local. La Brasserie des Trois Becs (située à mi-chemin entre Crest et Valence), elle, tente même l’expérience de cultiver son propre houblon en bord de Drôme, récoltant tout juste de quoi amériser sa cuvée éphémère annuelle.
Le houblon, l’eldorado (encore balbutiant) de Valence
On aurait pu croire que la Drôme, avec ses champs de lavande à perte de vue, n’était pas la terre promise du houblon… Et pourtant ! Depuis cinq ans, une poignée d’agriculteurs se lancent dans l’aventure (Source : , 2023). Sur la ferme des Châtaigniers, on bichonne désormais quelques variétés de houblons adaptés à notre climat méridional – en bio, s’il vous plaît.
- Moins de 10% des brasseries drômoises utilisent 100% de houblons locaux, selon l’Association des Brasseurs Auvergne-Rhône-Alpes
- Mais la tendance s’accélère : +150% de surfaces plantées en houblon local en moins de 5 ans, sur la région
Certes, les IPA à la valentinoise semblent parfois moins explosives que leurs cousines américaines, mais… pas question de cloner ! Plutôt miser sur des arômes singuliers : verveine, pin maritime, voire fruits du coin.